Lise Syven
Mondes imaginaires.
mardi 29 avril 2014
mardi 18 mars 2014
Zone Franche 2014
Les 4 et 5 avril prochains, je participe au festival de Zone Franche.
Rendez-vous sur le stand des éditions du Riez pour une dédicace, un bavardage, voire un échange de michokos, en compagnie de plusieurs autres sympathiques auteurs de notre maison !
J'ai nommé :
Maëlig Duval (pour la sortie du magnifique Goût des cendres)
Sophie Dabat
Valérie Simon
Franck Ferric
A noter que si vous ne pouvez vous rendre sur place, vous pouvez commander un livre dédicacé de tous les auteurs présents. Pour rappel :
La Guerrière Fantôme |
Au Sortir de l'Ombre |
vendredi 28 février 2014
10 conseils pour écrire un roman
Je vais faire moins fun, désolée ! |
Ce ne sont pas des conseils originaux, je les ai déjà lus ailleurs, et ils ont donné naissance à l'auteure que je suis aujourd'hui. Alors, si nous sommes plusieurs à prodiguer les même conseils, c'est peut-être parce qu'il y a un fond de vérité dedans. Ah ah ;-)
C'est parti !
Le pire ennemi d'un auteur est également son allié : sa muse, son inspiration, son double maléfique qui lui souffle des histoires à l'oreille dès qu'il a le malheur de lever le nez. Combien d'entre nous attaquent une histoire et au milieu de celle-ci, entendent les sirènes d'une autre les appeler ?
Couché, la muse. |
Pour certains d'entre nous, le problème est ailleurs : faire et défaire, changer d'avis en cours de route, revenir en arrière, viser la perfection absolue, ne pas se satisfaire de ses idées, de ses personnages, ou encore ne pas avoir envie de quitter un univers dans lequel on se sent bien.
Que vous ne cessiez d'écrire et de réécrire le même texte, ou au contraire, de multiplier les projets, le problème est le même, vous risquez de ne jamais rien terminer. Donc, prenez sur vous. Terminez.
Le sur-place, c'est mal. |
Tant que vous n'aurez pas posé un point final sur une histoire (pourrie ou non), vous demeurerez dans l'incertitude, rongé par le doute, incapable de déterminer si vous êtes capable ou non d'écrire un texte en entier.
Mon astuce : commencez par boucler des petits projets annexes (nouvelles, novella) si vous ne parvenez pas à achever votre grand oeuvre.
Qu'il s'agisse de s'isoler dans un bureau ou au contraire de s'installer à un café, de travailler une heure par jour ou à fond chaque nuit pendant un mois, de rédiger ou non un synopsis, d'écrire sur papier ou directement sur traitement de texte, apprenez à vous connaître.
Il existe autant de profils d'auteur que d'auteurs, c'est donc à vous de définir le vôtre. De cette façon, vous serez capable d'organiser vos plages d'écriture et de prendre confiance en vous et en votre capacité à mener à bien vos projets.
L'écriture est un merveilleux vecteur d'émotion mais elle apporte aussi son lot de doutes et de frustration. Se fixer un objectif quotidien (une page par jour), hebdomadaire (5000 mots par semaine), mensuel (un chapitre par mois) en fonction de votre capacité de travail est à mon avis l'une des meilleures façons d'avancer régulièrement. Cela rassure, surtout quand on n'est pas un speedy gonzaless du premier jet.
Une petite page pour le roman, un grand pas pour l'auteur. |
Il y un autre point auquel nombre de jeunes auteurs ne prêtent pas attention. L'écriture est une question d'expérience à construire. Un musicien apprend ses gammes avant de composer, et il n'attaque pas par un opéra. Projeter d'écrire une saga en dix tomes sur x années, c'est comme s'attaquer à l'Everest : ça mérite un peu de préparation. Pensez-y. ;-)
Il n'y a rien de tel pour parfaire votre connaissance de la langue, améliorer votre orthographe et votre syntaxe mine de rien (enfin, sur moi, ça marche). Lire, c'est aussi se forger une bibliothèque de données sur la construction de récits et de personnages en vous confrontant à différentes manières de faire. Lire affutera votre esprit critique : vous noterez des incohérences, des problèmes de constructions, des argumentaires qui vous déplaisent, et vous aurez à coeur de ne pas les reproduire. Le tout, sans effort particulier. ;-)
Pensez aux livres comme à des armes ;-) |
Lire est aussi nécessaire afin de vous inscrire dans votre époque, de savoir ce qui se vend sur le marché, de connaître les éditeurs et leurs goûts. Plutôt important, si vous souhaitez faire carrière. ;-)
Au delà des livres, la connaissance de l'humain passe par des interactions avec vos semblables (important pour la caractérisation). La connaissance des sensations (froid, faim, courbatures, peur, gourmandise, sensualité, etc.) s'explore à travers votre corps. L'expérience naît de l'expérimentation. Il en va de même pour les idées qu'on explore par la lecture, le cinéma, les discussions, etc.
Même pas cap ! |
Qu'il s'agisse de sorties, de loisirs ou de voyage, vivre pleinement vous donnera de la matière à partager dans vos textes.
Certains auteurs sont effrayants tant ils brillent (style impeccable, histoire démente, rapidité d'écriture, éditeur, présence en salons). Vous morfondre à cause de votre sentiment d'infériorité accentuera le poids sur vos épaules, mais cela vous aidera-t-il à progresser ? J'en doute.
Il faut prendre du recul. |
N'oubliez pas que l'écriture est aussi une affaire d'expérience et que vous vous construisez la vôtre. Vous écrirez mieux et plus vite à mesure que vous alignerez des mots, mais là n'est pas l'important. Vous devez accepter l'auteur que vous êtes ou que vous deviendrez, comme n'importe qui apprend à accepter ses qualités et ses défauts, ou son apparence physique.
Faites-en sorte que l'écriture demeure un plaisir, pas un vecteur de frustration supplémentaire. ;-)
L'écriture est un acte solitaire, mais partager l'amour de l'écriture permet de mieux le vivre et de surmonter les périodes de doute que vous ne manquerez pas de traverser. Il est rare d'avoir un entourage qui soit capable de comprendre vos questions et d'y répondre, ou même de s'intéresser à des problèmes spécifiques comme la gestion de l'information dans un texte ou les problèmes de tension.
Les auteurs sont les mieux placés pour discuter avec vous d'écriture, vous encourager si vous les encouragez en retour, et aussi vous aider à vous relire une fois votre texte terminé.
Paul, la fontaine ! (spéciale dédicace, désolée). |
Vous trouverez des auteurs sur les réseaux sociaux et les forums d'écriture, voire sur les ateliers d'écriture ou sur les salons une fois publié(e). ;-)
Travaillez sur votre texte avant de le proposer à qui que ce soit.
Relisez-le au moins une fois de sorte à corriger les fautes, les gros problèmes, tout ce que vous pouvez voir tout seul, et surtout afin de vous assurer que le texte est lisible. Un compositeur écoute son morceau avant de le faire écouter à un autre. Il devrait en aller de même avec un texte.
Il est tentant de le donner à lire immédiatement, mais ne le faites que si vous êtes sûr(e) de la personne à qui vous l'envoyez. Si vous donnez quelque chose d'illisible à vos premiers lecteurs, vous risquez de ne pas obtenir de retours du tout s'ils sont effrayés par la masse de choses à redire. Pire, vos lecteurs risquent de vous noyer sous leurs remarques négatives, et là, bonjour la déprime.
Ce gif marche aussi avec les retours d'éditeurs. |
Ma méthode consiste en une grosse relecture de fond et de forme, de sorte à proposer le meilleur texte possible, quelque chose de solide, sur lequel il sera plus facile de récupérer des commentaires utiles. C'est du temps de gagné pour la suite ; pour les lecteurs, c'est aussi moins de travail, donc un retour plus rapide à fournir.
On écrit rarement un chef d'oeuvre du premier coup. Les premiers retours de lecteurs seront durs. Il y aura des ajustements à faire, du travail à fournir encore, et si vous ne prenez en compte aucun avis, vous n'irez pas très loin.
Gardez votre calme, surtout. |
Comprenez que même accepté par un éditeur, un texte sera revu et corrigé par plusieurs personnes. Un texte existe en de multiples versions avant d'être publié et une fois qu'il est disponible à la vente, les lecteurs ne prennent pas de gants pour exprimer leur avis.
Il faut prendre de la distance avec la critique, elle ne doit pas nous "couper les ailes" mais nous pousser à mieux faire.
Le plus difficile, c'est toujours de passer à l'acte. Il y a des millions de choses à faire dans ce bas monde, les courses, le méange, les enfants, le travail, les sorties, les séries, les livres à lire. Le temps d'écrire ne se trouve pas, il se prend (cf. le conseil numéro 2).
Combien de fois m'a-t-on dit : "j'ai une super idée de roman, il faudrait que je l'écrive !"
Un peu trop souvent. |
Parler d'écriture, s'organiser, se poser des questions, préparer des histoires, des scénarios, blablabla, c'est super stimulant, amusant, et ce n'est pas dangereux, on ne se confronte pas à l'échec de la sorte.
Mais écrire, c'est mieux. Vraiment.
C'est pas le tout, j'ai un roman à livrer moi. ;-) |
Note: Le fond d'image des conseils appartient à http://marii85.deviantart.com/art/notebook-1-95900949 Merci à l'auteure !
mardi 25 février 2014
Dans le tourbillon de l'écriture
Je n'ai pas beaucoup de disponibilité d'esprit pour réfléchir à autre chose qu'au Lion à la Langue Fourchue ces temps-ci. Les personnages sont aspirés par le ballet des évènements, rattrapés par le passé, acculés par l'avenir. Ils me hantent la nuit, me tourmentent de jour. J'écris beaucoup, je lis moins, je rêve trop.
On demande souvent aux auteurs d'où provient leur inspiration. On s'interroge sur ces idées qui jaillissent de nulle part et on ne s'explique pas ces personnages qui semblent disposer de leur vie propre. Pourtant, ce n'est pas plus compliqué que de se projeter dans le récit en se demandant ce qu'on aurait voulu qu'il se produise ou ce qu'on ferait à la place des personnages.
Tous les lecteurs se livrent à cet exercice, n'est-ce pas ?
Voilà, il suffit d'un seul "Et si?" pour que le récit prenne forme. Avec l'expérience (ou par magie), la toile a beau devenir inextricable, l'histoire tient debout et les éléments se répondent avec une force qui me surprend parfois.
Selon mes chiffres, j'ai pour le moment passé 4 mois sur ce tome 2. J'ai peur de la fin. Je n'ai pas vraiment envie de quitter ce monde. Je vous l'avoue, Ès est mon univers le plus ancien et le plus personnel, l'équivalent de mon pays imaginaire, mon histoire sans fin à moi. Les chroniques de Siwès s'inscrivent dans l'épopée des Puissants laquelle s'étale sur plusieurs siècles. J'écrirai leur saga un jour prochain, c'est promis.
En attendant, je dois déjà finir le Lion à la Langue Fourchue, qui accuse au compteur un peu plus de 440 000 signes, espaces comprises. Le dénouement approche.
Et Siwès vole avec les dragons.
On demande souvent aux auteurs d'où provient leur inspiration. On s'interroge sur ces idées qui jaillissent de nulle part et on ne s'explique pas ces personnages qui semblent disposer de leur vie propre. Pourtant, ce n'est pas plus compliqué que de se projeter dans le récit en se demandant ce qu'on aurait voulu qu'il se produise ou ce qu'on ferait à la place des personnages.
Tous les lecteurs se livrent à cet exercice, n'est-ce pas ?
Voilà, il suffit d'un seul "Et si?" pour que le récit prenne forme. Avec l'expérience (ou par magie), la toile a beau devenir inextricable, l'histoire tient debout et les éléments se répondent avec une force qui me surprend parfois.
Attention quand même, une petite incohérence et badaboum ! |
J'y ai quelques amis. :-) |
En attendant, je dois déjà finir le Lion à la Langue Fourchue, qui accuse au compteur un peu plus de 440 000 signes, espaces comprises. Le dénouement approche.
Et Siwès vole avec les dragons.
"May the wind under your wings bear you where the sun sails and the moon walks."
Source: http://thorinds.tumblr.com/post/77597556164/may-the-wind-under-your-wings-bear-you-where-the
Source: http://thorinds.tumblr.com/post/77597556164/may-the-wind-under-your-wings-bear-you-where-the
Rendez-vous de l'autre côté de la brume des rêves.
lundi 20 janvier 2014
Et vous, vous écrivez où ?
Aujourd'hui, je vais vous raconter une petite histoire.
J'avais un ordinateur portable, j'étais nomade. J'écrivais n'importe où, en volant des miettes de temps à droite et à gauche. Je m'étalais dans la maison, je disséminais mes livres de travail et mes carnets. J'avais choisi de laisser le bureau à mon mari ainsi qu'à son PC de gamer pas nomade pour un sou, trop bruyant. Mais ça ne me gênait pas. J'ai écrit Au Sortir de l'Ombre dans des cafés, La Guerrière Fantôme sur ma table de cuisine et Subliminale sur mon canapé.
L'an dernier, nous avons étendu la maison. Notre troisième chambre s'est transformée en un grand bureau familial donnant sur une nouvelle chambre — on avait besoin de mettre notre lit quelque part, vu qu'on avait aussi étendu la famille - bref, je pars loin — , et la question de mon bureau s'est de nouveau posée.
J'ai fini par admettre que je ne voulais pas m'installer dans le bureau commun parce que j'aime être seule quand j'écris. Je pensais continuer à écrire sur mon lit ou ailleurs, comme avant, puisque j'avais un secrétaire dont je ne me servais jamais (il déborde, en fait ^__^). Mon mari a insisté pour que je possède un véritable espace de travail et sur les plans, il l'a placé dans notre chambre. Pour me convaincre, il m'a promis un super fauteuil très confortable. J'ai accepté sous réserve d'un petit bureau. Je ne voulais pas encombrer notre chambre. J'avais peur que ça gêne.
De fil en aiguille, mon mari est parvenu à m'offrir ce qu'il voulait : un grand bureau, avec plein de place, à l'écart du reste de la maison. J'ai vue sur les dunes et la mer par ma petite fenêtre et aussi via une baie vitrée qu'on ne voit pas sur les photos.
Il est vraiment chouette, mon bureau. Je l'adore.
Après des années à écrire, deux romans publiés, des parutions prévues, je ne voulais pas d'un grand bureau. Est-ce que cela signifiait que je n'assumais toujours pas ? Peut-être bien. Avec le recul, ça me paraît assez ridicule.
Je suis toujours une auteure de l'ombre, parce que je ne vis pas de ma plume, mais peu importe le nombre de parutions au compteur : l'écriture tient une place importante dans ma vie. Mon mari avait raison d'insister pour que j'ai enfin un bureau digne de ce nom.
Bref. C'est devenu mon antre, j'ai semé des pièges devant la porte pour retarder les enfants et chaque fois que je m'assois là, pour écrire, je suis prête. C'est un grand changement dans mes habitudes qui s'est pourtant opéré naturellement.
Et vous, amis auteurs, vous êtes-vous posé la question ? Où écrivez-vous ? De quelle façon ?
N'oubliez pas que l'important, c'est de vous sentir bien, quelles que soient vos habitudes. ;-)
J'avais promis un article plus personnel, non ? |
Je me suis passée de bureau de 2006 à 2013
J'avais un ordinateur portable, j'étais nomade. J'écrivais n'importe où, en volant des miettes de temps à droite et à gauche. Je m'étalais dans la maison, je disséminais mes livres de travail et mes carnets. J'avais choisi de laisser le bureau à mon mari ainsi qu'à son PC de gamer pas nomade pour un sou, trop bruyant. Mais ça ne me gênait pas. J'ai écrit Au Sortir de l'Ombre dans des cafés, La Guerrière Fantôme sur ma table de cuisine et Subliminale sur mon canapé.
L'an dernier, nous avons étendu la maison. Notre troisième chambre s'est transformée en un grand bureau familial donnant sur une nouvelle chambre — on avait besoin de mettre notre lit quelque part, vu qu'on avait aussi étendu la famille - bref, je pars loin — , et la question de mon bureau s'est de nouveau posée.
Heu, je ne sais plus qui en a parlé, en fait. |
J'ai fini par admettre que je ne voulais pas m'installer dans le bureau commun parce que j'aime être seule quand j'écris. Je pensais continuer à écrire sur mon lit ou ailleurs, comme avant, puisque j'avais un secrétaire dont je ne me servais jamais (il déborde, en fait ^__^). Mon mari a insisté pour que je possède un véritable espace de travail et sur les plans, il l'a placé dans notre chambre. Pour me convaincre, il m'a promis un super fauteuil très confortable. J'ai accepté sous réserve d'un petit bureau. Je ne voulais pas encombrer notre chambre. J'avais peur que ça gêne.
Si. C'est de chez moi que je parle. |
* Stop - analyse de texte *
Je ne sais pas si vous me suivez, mais je trouve cela assez révélateur de mon rapport à l'écriture: le fait que que j'écrive quoiqu'il arrive, n'importe où, en solitaire, mais surtout, il ne faut pas que "ça gêne".
* Retournons à l'histoire *
De fil en aiguille, mon mari est parvenu à m'offrir ce qu'il voulait : un grand bureau, avec plein de place, à l'écart du reste de la maison. J'ai vue sur les dunes et la mer par ma petite fenêtre et aussi via une baie vitrée qu'on ne voit pas sur les photos.
Le fameux bureau, avec le super siège :-) |
Vue sur le bout du monde. De nuit, on voit moins bien, évidemment ! |
Il est vraiment chouette, mon bureau. Je l'adore.
Qu'est-ce que tout cela m'apprend ?
Après des années à écrire, deux romans publiés, des parutions prévues, je ne voulais pas d'un grand bureau. Est-ce que cela signifiait que je n'assumais toujours pas ? Peut-être bien. Avec le recul, ça me paraît assez ridicule.
Je suis toujours une auteure de l'ombre, parce que je ne vis pas de ma plume, mais peu importe le nombre de parutions au compteur : l'écriture tient une place importante dans ma vie. Mon mari avait raison d'insister pour que j'ai enfin un bureau digne de ce nom.
Oui, oui, chéri ! Tu avais raison ! Merci ! |
Bref. C'est devenu mon antre, j'ai semé des pièges devant la porte pour retarder les enfants et chaque fois que je m'assois là, pour écrire, je suis prête. C'est un grand changement dans mes habitudes qui s'est pourtant opéré naturellement.
Et vous, amis auteurs, vous êtes-vous posé la question ? Où écrivez-vous ? De quelle façon ?
N'oubliez pas que l'important, c'est de vous sentir bien, quelles que soient vos habitudes. ;-)
A bientôt ! |
Inscription à :
Articles (Atom)