lundi 28 février 2011

Zone Franche en approche

Des news d'Au Sortir de l'Ombre

Je crois que tout le monde a reçu son exemplaire, à part quelques services de presse qui doivent encore partir. J'ai déjà reçu deux critiques, très positives, qui m'ont fait chaud au coeur :

Dès le départ, on sait que le monstre est là, qu'il est pas gentil du tout et que ça va tourner autours de lui. Il est omniprésent dans tout le bouquin et j'ai fini par ressentir comme les personnages l'angoisse qu'il dégage. 
Sombre, violent, démons et autres pouvoirs surnaturels, l’Angleterre du XIXème, tout pour me plaire. Cet aspect est très bien rendu d’ailleurs mais sans trop en faire… on retrouve les atmosphères bien connues des « Sherlock Holmes », les personnages devant le feu de cheminée, un verre à la main, ambiance cosy et douillette… et la pièce qui vole en éclats quelques minutes plus tard, les meubles et les membres qui pleuvent…  comme on aime. Ah oui, y a beaucoup de morts. ^^
Il y a aussi quelques réactions sur le forum de CoCyclics, par exemple : 
Je l'ai fini, hier, et je me suis éclatée sur la lecture ! T'as vraiment mis tout le paquet ! De l'action et des retournements de situation dans tous les sens ! wouaouw ! C'est démoniaque comme ambiance.
Edit: Celle de Kira
En une phrase : ASLO, c'est les X-Men au pays de Jack l'Éventreur.

 Ça me met des papillons dans la tête et dans les yeux. Par contre, on est d'accord que c'est très mauvais pour mon ego.

La semaine dernière, j'ai aussi présenté le bébé à des libraires. C'est délicat, je ne suis pas tout à fait au point. Je leur laisse le temps de l'étudier un peu, et puis je repasserai les voir, en espérant qu'on le trouvera bientôt en rayon à Brest. ^__^


Zone Franche (4-5 mars)

Je suis peu présente parce que d'une part, je suis occupée par la préparation de Zone Franche.


Les 4 et 5 Mars, je me rends au festival de Zone Franche, à Bagneux. Je vous conseille de jeter un oeil au programme, très intéressant: beaucoup de conférences et d'exposants autour de l'Imaginaire, ça va être un régal.


Le vendredi à 15 heures, je représente CoCyclics avec mon amie Silvie à une table ronde consacrée aux agents littaires et à la collaboration avec les auteurs, en compagnie de Juliette Joste et de Stéphane Marsan*. Le thème exact est : Agents littéraires et auteurs, comment travailler ensemble ?

Le reste de la journée, vous pourrez me trouver sur le stand de CoCyclics.

Le samedi après-midi, je suis en dédicace sur le stand des éditions du Riez. Au plaisir de vous y retrouver pour échanger quelques mots, parler d'Au Sortir de l'Ombre. N'hésitez pas à me rendre une petite visite (je mettrai des appâts à lecteurs sur la table, genre, chocolats ou bonbons.)

samedi 19 février 2011

Au Sortir de l'Ombre est disponible !

Voilà, je l'ai et il est magnifique. Alexis (mon éditeur) a réceptionné 255 kg d'Au Sortir de l'Ombre hier matin.

Quand je suis arrivée chez lui au soir, il avait tout préparé : mes exemplaires, ceux que je livre moi-même (hé hé) et la pile à dédicacer (Nath, done). Les dédicaces sont faites !


Le livre est magnifique. Difficile d'exprimer cette joie avec des mots. J'ai fantasmé ce moment à de nombreuses reprises. Pour résumer, c'est à la fois exaltant et intense que ce passage à la réalité.


Je vous montre un peu mieux le carton:

Voilà le morceau. Vous les voyez les cœurs dans mes yeux ?
Hin, que c'est beau !

Et pour fêter ça, ainsi que promis, j'ai sorti le champagne !

Le champagne, ça se mérite !
Mission accomplie, j'ai inondé la table !
Un grand merci aux éditions du Riez (en particulier, Alexis !) et à toutes les personnes qui ont commandé le livre en avance ! Voilà, maintenant, la parole est aux lecteurs ! Sachez qu'une partie des commandes a déjà été expédiée hier et que selon toute probabilité, les dernières partiront lundi.

Le roman est désormais disponible, vous le trouverez dans certaines librairies, n'hésitez pas à vous ruer dans la vôtre pour le demander !

Prochaine étape : Zone Franche !

mardi 15 février 2011

L'actualité de février-mars

Février, où "ça" paraît

Je suis en attente de la livraison d'Au Sortir de l'Ombre. Un jour, je suis l'incarnation de la zénitude, le suivant, je trépigne d'impatience. Les cartons ne sont pas encore là, mais du côté des éditions du Riez, on est déjà au turbin pour organiser les livraisons et la distribution des services de presse. C'est très excitant.

Les services de presse, qu'est-ce que c'est ? Eh bien, ce sont les livres que mon éditeur envoie à des sites et à des journaux pour sa promotion. J'ai la liste, je n'aurais plus qu'à guetter les retours une fois qu'ils auront été expédiés.

L'information principale, essentielle, c'est qu'ils arrivent mercredi ou jeudi matin ! Donc, je recevrai mon carton des mains de mon éditeur ce jeudi ! * mode youplavie *

Promis, pour ceux qui ont demandé des dédicaces, je ferai mon possible afin que ça ne retarde pas trop leur livraison. Je vous promets aussi des photos du déballage à la maison. Je n'arrête pas de les promettre de toute façon.

Autre nouvelle réjouissante, Curiosité Malsaine paraît très prochainement dans le numéro Encre et Ténèbres de Nocturne. C'est un texte qui introduit l'univers d'Au Sortir de l'Ombre, avec la particularité d'être très court. J'espère qu'il vous plaira.
 Numéro Encre et Ténèbres de Nocturne


Mars, où on se déplace
Les 4 et 5 Mars, je me rends au festival de Zone Franche, à Bagneux. Je vous conseille de jeter un oeil au programme, très intéressant: beaucoup de conférences et d'exposants autour de l'Imaginaire, ça va être un régal.

Le vendredi à 15 heures, je représente CoCyclics avec mon amie Silvie à une table ronde consacrée aux agents littaires et à la collaboration avec les auteurs, en compagnie de Juliette Joste et de Stéphane Marsan*. Le thème exact est : Agents littéraires et auteurs, comment travailler ensemble ?

Le reste de la journée, vous pourrez me trouver sur le stand de CoCyclics.


Le samedi après-midi, je suis en dédicace sur le stand des éditions du Riez. Au plaisir de vous y retrouver pour échanger quelques mots parler d'Au Sortir de l'Ombre (peut-être que vous aurez eu le temps de le lire, qui sait ?)

N'hésitez pas à me rendre une petite visite (je mettrai des appâts à lecteurs sur la table, genre, chocolats ou bonbons.)


* Voir aussi le blog de Bragelonne:
http://bragelonne-le-blog.fantasyblog.fr/post/2/6152

Et sinon ?

Sinon, je travaille toujours sur le tome 1 des Siwès Chronicles. Je me suis fendue d'une version plus sobre des mes visuels, j'ai besoin de me motiver à fond. Je suis très exigente avec ce début de roman, mais je crois que j'approche de la version définitive. Je vais tester sur un ou deux nouveaux lecteurs.


(Vous pouvez les télécharger en cliquant dessus.)

lundi 7 février 2011

Bien commencer son roman

À croire que je ne peux pas m'en empêcher. J'étais bien décidée à ne pas écrire ou corriger quoi que ce soit, cette semaine. Histoire de profiter de l'attente d'Au Sortir de l'Ombre (qui nous arrivera de l'imprimerie d'ici la fin de semaine). J'ai encore réécrit les premières pages de La Guerrière Fantôme. Voyez-vous, j'ai un problème épineux pour ces premières pages. Au début, elle n'a pas de nom*. Ce qui complexifie la narration, en tout état de cause, ça ne résume pas pour autant le problème.

C'est toujours aussi difficile de démarrer un roman. À mon sens, les premières pages donnent le ton, elles posent les problématiques de l'intrigue, elles constituent un contrat passé avec le lecteur, elles contiennent les éléments fondateurs du récit. De fait, elles constituent autant de pièges tendus.

[A noter, comme avec les aventures de Robert, que je ne donne ici que mon point de vue personnel et modeste sur la question, ce n'est pas pour autant des vérités absolues. Les "vous" à suivre sont autant de "je".]


Choisir le bon point de vue, favorable à vos protagonistes


Je crois que le premier piège, c'est d'écrire des premières pages qui ne mettent pas du tout en scène les protagonistes (je ne parle pas du prologue, qui est un autre sujet épineux, à traiter séparément.) Si vous mettez des personnages secondaires en scène, il y a de bonnes chances que le lecteur les confonde avec les protagonistes. Par la suite, il va attendre que vous reveniez sur eux, et vous risquez de l'agacer s'il comprend tardivement qu'en fait, ce ne sont pas des protagonistes (genre, il a eu le temps de s'attacher à eux, et pire encore si leur histoire lui plaît plus que celle de vos protagonistes.)

[Evidemment, on peut toujours trouver des cas où on ne commence pas avec les protagonistes, par exemple, parce qu'ils sont présentés indirectement par d'autres personnages, de sorte à ce que le lecteur trépigne d'impatience de les rencontrer.]

Si votre histoire raconte l'incroyable attachement d'une folle furieuse pour un tigre fabuleux qui vit dans un autre monde et qu'elle est prête à tout, quitte à influer sur le cours de la guerre, pour le protéger, hein, vous devez commencer avec eux. Si vous commencez par l'armée en marche sur Ispare qui a bien l'intention de s'établir là-bas pour mettre la main sur les réserves d'Olyre du Cercle, son ennemi, ce n'est pas du tout la même histoire, juste parce qu'on change de point de vue.

Bref, il faut adopter le bon point de vue dès le début.

Gérer correctement l'information


Le second piège, c'est le problème de l'information. Ah l'information ! Gérer l'information du début de roman ! Il s'agit là d'un art véritable ! Ce n'est pas pour rien que le début d'un roman, c'est super dur à écrire, que c'est une grosse galère, et que je devrais mettre un bâton sur le flanc de mon secrétaire (NDLR: le meuble) pour chaque réécriture de mon début de roman.

[Combien de fois déjà pour La Guerrière Fantôme ? Je crois sur ma page FaceDeBouc, c'est le statut qui revient le plus souvent. Hum, je digresse.]

Le problème le plus fréquent qu'on trouve, surtout avec des premiers romans, ça va être le manque d'information. Genre, trop de mystère tue le mystère (et le lecteur, surtout le lecteur, et l'éditeur c'est pire, il a déjà la main tendue vers le manuscrit suivant.) Le lecteur aime découvrir les ressorts de l'intrigue, pas qu'on lui assène tout 300 pages plus loin, car il déteste ne pas comprendre ce qui se passe. Et on ne peut pas compenser en lui montrant l'univers pour le distraire, ça ne suffit pas.

A contrario, quand comme moi on espère s'être soignée, qu'on a une liste d'éléments à caser pour ses premières pages  parce qu'on a choisi la difficulté avec un personnage qui n'a rien d'ordinaire et qu'on veut poser ses bases dès le début, on risque de tomber, au choix, dans l'exposé ou la surabondance de détails que le lecteur ne retiendra pas. Attention donc à livrer l'information au fur et à mesure, de sorte à ce que le lecteur soit capable d'assimiler, et surtout à garder le récit vivant, n'est-ce pas, parce que l'information ne doit pas occulter le fait que vous racontez une histoire, qui donne des émotions aux lecteurs.

Donner le ton et s'y tenir


Autre chose, il faut donner le ton et s'y tenir. Je veux dire que si vous promettez un roman épique plein de rebondissements, vous devez en mettre dès le début.

  • Si votre roman parle de gros monstres de l'ombre, il faut faire mention des affreux dès les premières pages.
  • Si vous écrivez un policier, vous allez mettre en scène un enquêteur, une scène de crime, enfin un des trucs qu'on trouve habituellement.
  • Si vous écrivez une grande saga qui prend son temps, vous allez justement prendre votre temps et "poser" les premières pages, justement. 

Il y a des codes. Le lecteur ne s'y méprend pas. On ne peut pas, par exemple, écrire des premières pages où le fantastique fait irruption et ne pas en faire mention durant la première moitié du roman.

Même chose pour le style et le registre : une fois définis, vous ne pourrez plus revenir en arrière. Impossible de commencer un récit comique et de basculer dans le gore à mi-chemin, en oubliant le comique, sans vous attendre à des représailles de la part de vos (bêta-)lecteurs.

Présenter vos personnages fidèlement


Enfin, un dernier point (et je me demande combien d'autres j'ai bien pu manquer), vos personnages doivent être fidèles à eux-mêmes. Ils doivent ressembler à ce qu'ils sont dans le roman, parce que le lecteur va se faire une idée d'eux dans ces premières pages et il va s'y tenir, mordicus, pendant un bon moment. Bien sûr, cette image pourra évoluer avec l'histoire, mais seulement s'ils progressent avec l'histoire. Si 50 pages plus loin, ils révèlent une autre personnalité insoupçonnée, il va falloir préparer le terrain : le lecteur déteste qu'on lui mente ou qu'on le dupe à moins d'avoir une bonne raison, voire même une excellente raison qui fera passer la pillule.

Donc, si Siwès ne bronche pas quand 10 tonnes de barbarc lui foncent dessus, elle ne va pas pousser un cri de pucelle effarouchée en apercevant Tadjal pour la première fois. (Rappelez-vous de la première page que j'avais postée – c'est vrai que j'aime bien quand ça crie.)

Et si elle est du genre à prendre des initiatives, des très grosses, (pas juste se bouger une fois qu'elle est prise au piège), elle doit en prendre vite. En gros, ce qui la caractérise dans le roman doit la caractériser dès le début.

Et puis, tant qu'à faire, il vaut mieux choisir une scène qui les présente sous leur meilleur jour (pas ennuyeux, mous, soporifique, etc.) Pensez à concurrence de la pile à lire de votre éditeur lecteur...

Pour conclure, le test



Les premières pages créent une attente et posent les pierres angulaires de la cohérence du récit, OK. Dans l'idéal, le lecteur devrait être capable de résumer de quoi parle l'histoire dans l'absolu à partir des premières pages. Essai avec des titres au hasard.

Patrick Rothfuss, Le Nom du Vent : C'est l'histoire du plus grand sorcier de tous les temps qui raconte sa vie extraordinaire, et il le fait en trois jours (un tome = une journée).

 Nadia Coste, Les Rives du Monde : C'est l'histoire d'un fedeylin, un petit être ailé, qui naît sans marque, ce qui signifie qu'il n'a pas de destin (au contraire des autres). Sa vie ne va pas être facile tous les jours.

Un Autre, de Christophe Nicolas : C'est l'histoire d'un type qui est dans les emmerdes jusqu'au cou et qui se retrouve pris pour un autre (aucune ressemblance) sans qu'il y comprenne rien.

La Saveur des Figues, de Silène : c'est l'histoire d'une gamine qui se fait la belle avec sa grand-mère pour honorer un rendez-vous à l'autre bout d'un monde post-apo.

Encore ?
Au Sortir de l'Ombre, c'est l'histoire d'une prêtresse tourmentée par un monstre et de ses gardes du corps, qui sont pris en chasse par des illuminés (au risque de libérer le monstre d'ailleurs, c'est drôlement intriguant, n'est-ce pas ?)


Ce que j'en dis, aussi


Vous voyez un peu la dimension du problème ?! Et tout ça, en faisant en sorte que les premières pages scotchent l'éditeur le lecteur au bouquin de sorte qu'il ne voudra jamais le lâcher et vous offrir un pont d'or quand il l'aura terminé.

En attendant, les 7 premières pages sont parties vers mes deux bêta-lectrices favorites. Si elles disent que ce n'est pas bon, je recommence. Je les réécrirai encore dix fois s'il le faut (je ne plaisante pas, je ne plaisante jamais). Quand je pense que je croyais que j'étais grande et que pour celui-là, ce serait une partie de plaisir... Surprise ! Chaque nouveau roman est par définition nouveau. Ah ah ah. Life is a bitch.

PS : En vrai, je m'éclate. Si vous êtes sages, et que les deux bêta-lectrices les valident, vous y aurez peut-être droit vous aussi. Il va me falloir des commentaires pour m'y encourager. Mouahahahahah !


* Ah, mais tiens, c'est une idée ça, je pourrais mettre elle en italique, histoire de lever toutes les ambiguités de Point Of View.

mercredi 2 février 2011

La parution, c'est pour bientôt !

La vie est belle ! Je me sens libérée d'un grand poids, je revis même. Limite, mon cerveau fonctionne mieux.

Après moult vérifications, une ultime revue de coquilles, j'attends présentement le BAT* définitif, à 99.99% de chances. On va voir si la loi de murphy se vérifie. Genre, je vais ouvrir le bat sur une page au hasard, et qu'est-ce que je vais voir ? Une COQUILLE !

J'exagère ? Pas sûr. Je veux dire, ce sont des sales bêtes. Elles se faufilent partout dans le texte, et elles se planquent derrière des règles de français et des exceptions, en se frottant les tarses (vous savez, les bouts de papatte, les petits machins poilus qu'ont les insectes à la place des mains).

Par exemple :
Des drapeaux orange (pas oranges)
Elles se seraient vu je-sais-plus-quoi-ées.

Ouais. Elles sont du côté obscur de la force.
Au point que la semaine dernière, j'ai rêvé qu'elles me pourrissaient mes dédicaces.

Bon, affaire à suivre. On est encore dans les temps pour le 10.


*BAT: Bon à tirer, dans le jargon, le fichier que va recevoir l'imprimeur.