mardi 24 décembre 2013

Bilan 2013 et Résolutions 2014

C'est traditionnel, c'est l'heure du bilan annuel ! Je le fais depuis des années parce que j'aime évaluer le chemin parcouru. J'ai besoin de matérialiser mes avancées, en quelque sorte.

Cette année, je n'ai pas réussi à remplir tous mes objectifs car je voulais désespérément terminer le Lion à la Langue Fourchue et que j'ai échoué. Bon, ce sera pour l'année prochaine. Je ne suis pas surhumaine, hein, c'est pas grave. J'ai quand même bien avancé ce fameux tome, terminé les corrections éditoriales de Subliminale, et écrit le tome suivant de La Balance Brisée, Animale.

Bazinga !


L'an prochain, ce sera une grande année:

  • Je suis impatiente de voir comment sera reçue La Balance Brisée par les lecteurs :-) Guettez les news de Castelmore, les amis !
  • J'espère que les fans de Siwès seront satisfaits avec le tome 2 (on va tout faire pour !)


Plein de surprises au programme :-) Hé hé !

Mine de rien, je vais terminer Siwès 2, puis écrire Elémentale, le troisième tome de La Balance Brisée, et donc cloturer deux séries.

Oui, j'ai un peu de boulot devant moi quand même.

Je vous souhaite de joyeuses fêtes


Bonnes fêtes à toutes et tous, et au plaisir de vous retrouver sur ce blog en 2014 pour de nouvelles folles aventures !

HO HO HO !

mardi 10 décembre 2013

À rebours et à retardement

Scorfel et Lennvor


La preuve.
J'ai passé un excellent moment à la convention Scorfel au mois d'Octobre ! J'en profite pour remercier une nouvelle fois les organisateurs et je vous redirige vers les blogs de Sophie Dabat et Mélanie Fazi qui ont bien retranscrit l'ambiane du salon. C'était convivial, animé et j'y retournerai avec plaisir !

Je suis un peu plus mitigée concernant le salon de Lennvor, parce que ce n'était pas le même public et du coup, je me suis empiffrée de michokos parce qu'à part quelques enfants, personne n'en a voulu. La prochaine fois, je crois que je ferai l'impasse. :/ Néanmoins, je ne me suis pas tournée les pouces et j'ai beaucoup discuté ;-) . Entre deux caramels, j'ai également signé un grosse pile de livres commandés via le site des Editions du Riez et j'étais aux anges. Merci à vous !

Planning et retards


Bon, suite à une rentrée chargée, j'ai pris du retard mais j'ai terminé Animale et je repasse sur les chroniques de Siwès. Mais j'en ai fini un sur deux, ce n'est pas si mal !

Voyez, Chuck est d'accord.

Ca commence à bouger pour Subliminale, mais pour l'instant, je ne peux rien vous dire, alors il faudra prendre votre mal en patience. Si vous êtes intrigué(e), vous pouvez toujours consulter les boards pinterest des bouquins:



Une question vous dites ?


Earane m'a tagguée pour une chaîne le mois dernier. Je bats le record du temps de la réponse la plus longue à venir !


1) Plus lecture ou écriture ?
Les deux, mon capitaine !

2) Si tu écris, dans quel contexte es-tu le plus à l'aise pour le faire ?
Chez moi, à mon bureau, avec toutes les portes fermées pour être seule avec moi-même.

3) Lecture numérique ou papier ?
Les deux. J'aime le papier et le numérique est pratique.

4) La chose que tu emporterais si tu devais t'exiler sur une ile déserte ?
Un téléphone à hyper longue portée capable de toucher un satellite, histoire que quelqu'un vienne me sortir du pétrin avant que je me fasse dévorer par un animal sauvage ou que je devienne folle (au choix).

5) Un personnage célèbre que tu aurais aimé être ?
Je ne sais pas. Honnêtement, les personnages célèbres ont eux aussi leurs déboires (voire leur mort atroce) et la dernière fiche que j'ai consultée sur Wikipédia était celle de Marie Curie. Hum.

6) Si l'on t'offrait une seconde vie après la nôtre, en quoi te réincarnerais-tu ?
En humain. Avec des pouvoirs psychiques si possible. Mais vous êtes sûre qu'on aura le choix ?

7) La qualité qui te définit le plus ?
Tolérante.

8) Le défaut ?
Têtue.

9) Le défi que tu aimerais relever ?
Boucler Siwès 2 pour fin janvier, mais je crois que le planning est foutu.

10) Quelle est ta plus grande peur ?
La mort.

11) De quoi es-tu le plus fier/fière ?
Je ne suis pas fière de quelque chose en particulier, mais je suis contente que ma vie se passe plutôt bien de manière générale.

mercredi 4 décembre 2013

Des promesses et des "Tome 2"

C'est fou la pression qu'on se met quand il s'agit d'écriture et j'expérimente une nouvelle problématique de cet "art" avec mes tomes 2 (Animale et Le Lion à la Langue Fourchue) : la façon de traiter les promesses inhérentes à la nature d'un tome 2.

Je ne parle pas là des attentes qui se situent au niveau de l'intrigue comme la résolution des conflits, les questions laissées sans réponse ou les ouvertures semées par l'auteur, non je m'intéresse dans cet article à ce qui se situe à un niveau plus complexe, voire émotionnel et qui relève des attentes du lecteur.

Qu'est-ce qui fait un bon tome 2 ?

Vaste question.

Mon postulat de départ



J'ai beaucoup réfléchi aux seconds volets des sagas connues que j'ai aimés. Les exemples connus qui me viennent en tête (en jeunesse) sont A la croisée des mondes de Philipp Pullman et Harry Potter de J.K. Rowling, mais aussi les Hunger Games de Suzanne Collins ou encore les Uglies de Scott Westerfield. Il y en a bien d'autres, évidemment, mais je ne les citerai pas tous.

Un premier tome pose l'intrigue, les personnages, l'univers, les enjeux ; il bénéficie de l'attrait de la découverte et d'une certaine bienveillance de la part du lecteur. Même si le premier tome ne l'a pas tout à fait convaincu, ce dernier peut donner sa chance au suivant, en espérant que les défauts de "début" auront disparu et que le petit goût de "reviens-y" se transformera en un "j'en veux encore !"

J'y vois une nouvelle mise à l'épreuve de la série.

Peut-être pas à ce point-là quand même.
Lorsque j'endosse ma cape de lectrice, j'attends de voir si l'essai sera marqué, si ce volet confirmera ma première impression, si mes attentes seront comblées, si j'aimerai autant sinon plus que le premier tome et si j'irai au bout de la série. Il y a donc un enjeu important afin de fidéliser le lecteur (parce que, quand on écrit une série, ce n'est pas juste pour que les gens lisent le tome 1, sinon, on écrirait un one shot).

Du côté du lecteur


Le roman d'une série bénéficie de quelques avantages par rapport à un texte seul. Le lecteur n'a pas besoin de se frotter à un nouvel univers ou à une nouvelle galerie de personnages (il y a au moins quelques survivants) et il s'est acoutumé au style de l'auteur. Donc, il a moins d'efforts à fournir pour entrer dans l'histoire. Cette connaissance lui donne l'impression qu'il va enfiler une bonne paire de pantoufles : il sait où il va et il s'attend à ce moindre effort, mais pas seulement.

Moi non plus je ne pense pas que le pire soit derrière nous.
Ce détail à double tranchant a son importance du point de vue de l'auteur. Son lecteur espère retrouver ce qui lui a plu dans le premier opus. S'il ne retrouve pas ce qu'il veut, il risque de le prendre mal et de se tirer. S'il retrouve assez de ce qu'il a aimé précédemment, il y reviendra, mais en râlant pour la forme. S'il trouve de nouvelles "choses" à aimer, en plus de ce qu'il espérait, il sera ravi.

Voilà, on met en plein les pieds dans une partie du problème. L'auteur raconte une histoire, telle qu'elle vit dans son imaginaire. S'embarrasser des innombrables pantoufles des lecteurs, quand il part en trek en Himalaya n'est pas une priorité à ses yeux. Parce qu'en plus, d'un lecteur à l'autre, pantoufle varie.

L'auteur fera moins le malin avec son sac rempli de pantoufles.

Comment gérer ces attentes ?


Chercher à contenter tout le monde me paraît être une gageure ; à mon avis, il vaut toujours mieux faire un choix et s'y tenir. Il appartient à l'auteur d'identifier les ingrédients qui selon lui définissent son texte, puis de les appliquer à la série. Proposer au lecteur une corde et un baudrier auquel s'accrocher ne l'empêchera pas de choisir la voie d'escalade à main nue s'il est motivé. Mais au moins, vous aurez balisé le chemin et puis comme il a mis des pantoufles...

[Ma métaphore commence à prendre l'eau.]

De toute façon, l'auteur doit définir à un moment ou à un autre ce qu'il a voulu mettre dans son histoire afin d'être capable de la défendre et d'en parler. Ce travail nécessaire prend tout son sens au niveau de la série : elle doit posséder une identité.

Prenez les Sherlock Holmes par exemple. Le couple Holmes-Watson est au fondement de l'identité du roman, mais il y a aussi le rythme, l'atmosphère, et surtout la façon très personnelle que Holmes a de découvrir la vérité. Voire même sa façon de se comporter : le lecteur attend ses piques et ses extravagances.



Je suis sûre que vous voyez l'idée.

Au-delà de l'identité du roman


Certains éléments sont évidents, il n'y a pas besoin d'y réfléchir en particulier (comme pour Holmes), mais d'autres sont plus difficiles à identifier.  Les retours des bêta-lecteurs sont précieux pour les détecter.

L'exemple qui me vient en tête est le cas du personnage secondaire pour lequel le lectorat se prend d'affection alors que vous ne l'aviez pas vraiment vu venir. Autre exemple fréquent, la sous-intrigue du premier opus pour lequels les lecteurs se passionnent.

Par exemple, dans Subliminale, il y a un personnage mystère qui a beaucoup plu et qui à l'origine ne devait pas prendre beaucoup de place. Mais il a tellement plu que j'ai d'emblée décider de lui donner un rôle dans le second tome, puis dans le dernier.


Je me demande si c'était le cas de Gollum.

Il y a aussi tout un tas de petites touches qui sont importantes mais plus difficiles à détecter. Par exemple, si vous introduisez de l'humour (même rare) dans un premier opus, il en faudra une dose équivalente dans le suivant. Si aucun fabuleux ne se moque des humains dans le tome 2 des chroniques de Siwès, cela manquera au lecteur.
Je tenais à le caser celui-là.

Vu que j'y réfléchis depuis longtemps, j'en suis carrément venue à la conclusion que plus le terrain commun est grand entre deux volets d'une série, plus il y a de chance pour combler vos lecteurs et les faire tomber amoureux de la série. Par terrain commun, j'entends bien le nombre de caractéristiques communes.

Dans Harry Potter, c'est flagrant, parce qu'il y a plein de "rituels": les tomes sont calqués sur l'année scolaire, on passe par le Poudlard Express à chaque volume, les jumeaux Wesley font des blagues, il arrive un truc affreux à Harry en relation avec Voldemort, etc.

Le quidditch aussi.

Faut-il juste reprendre la "recette" du tome 1 ?


Non, parce qu'évidemment, le lecteur n'a pas envie de relire la même histoire. Rien de pire qu'un lecteur qui décroche d'une série parce que "c'est tout le temps la même chose". Le lecteur a envie de chausser des pantoufles certes, mais il a l'intention de voyager, pas juste aller du fauteuil au canapé. Il faut que le tome 2 fasse évoluer les personnages et les intrigues.

J'irai même plus loin : si possible, il faut essayer de surprendre son lecteur avec de nouveaux arcs, de nouvelles intrigues et en utilisant tout ce qui a été mis en place dans le tome 1. Un tome 2 est un roman avant tout. Il ne faut pas le réduire à une promesse ou à des attentes à combler.

Il ne faut pas que le lecteur se lasse à cause de ce qu'il a aimé précédemment. Si l'une des caractéristiques de votre roman, c'est l'action, vous devez remettre de l'action mais vous ne pouvez pas vous contenter de mettre une course poursuite à chaque tome. Vous devez varier l'action et vous renouveller.

Tchou-tchou
Je reviens sur l'exemple du Poudlard Express. Il se passe toujours quelque chose dans le Poudlard Express, du coup le plaisir est renouvellé. Si, à chaque trajet, Harry se contentait de se faire embêter par Drago Malefoy, cela perdrait vite son intérêt.

À mon avis, vous n'avez pas besoin de copier le tome 1 mais plutôt de jouer avec ce que vous y avez mis, exactement comme avec l'intrigue que vous déroulez et avec les personnages que vous mettez en scène.

En conclusion

Ces quelques remarques tombent sous le sens, mais c'est bien difficile d'y voir clair tant qu'on n'a pas eu de retours de lecteurs sur son texte. Je vous conseillerais de ne pas seulement chercher à faire plaisir au lecteur (c'est aussi le piège quand on s'intéresse à ce genre de problématique) : n'oubliez pas de vous faire plaisir et de vous amuser. Cela se sentira à la lecture.

Un écrivain heureux pour un lecteur heureux.
Et vous, amis lecteurs, qu'aimez-vous ou détestez-vous rencontrer dans les tomes 2 ?


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Note : Cet article était en rédaction depuis quelques semaines (ou mois) et je le poste aujourd'hui suite aux premiers retours de mes bêta-lecteurs, tous très encourageants sur Animale (Merci encore à vous !). Mes références à Harry Potter ne sont pas anodines, car sans avoir la prétention de chercher à égaler l'oeuvre de J. K. Rowling, j'avoue qu'elle m'a influencée dans le bon sens.

J'ai notamment eu le plaisir de recevoir quelques explications de son intertexte par Silène Edgar - les inscrits de la convention CoCyclics ayant assisté à son atelier se souviennent forcément de la baguette de Harry Potter. Son analyse m'a aidé à murir dans mon écriture (pas seulement sur ce texte) et j'étais très touchée (et rouge) ce matin en découvrant l'article qu'elle m'a consacré. Je pense qu'on peut cuire un oeuf à même mes joues, mais c'est bon pour la confiance en soi. Merci Silène !

Je vous conseille également la lecture de l'article d'Aelys sur la gestion des informations au début d'un tome 2, très intéressant ;-)