samedi 29 mars 2008

Tatatin !!!

549 014.

Vous vous dites déjà : elle y est ? Ca y est, elle y est ?!

Non, elle n'y est pas. Il me reste beaucoup plus que 96 caractères à écrire pour boucler ce premier jet. Oui, parce que voilà la phrase du jour, à méditer:

"Un final, c'est comme un bon petit plat. Beaucoup de temps de préparation avant dégustation."

Je suis obligée de faire les choses bien. A vrai dire, on n'est pas loin d'être tous prêts. Les vilains, qui sont sur la brèche, les plus ou moins gentils qui sont presque au complet, mes deux traqueurs qui patientent, ma prêtresse qui ne tient pas en place, mon dernier traqueur qui se sent fatigué.

J'hésite. Je rajoute 50 ou 100 000 à mon compteur prévisionnel ? Ou alors, je laisse les mots filer. A l'anglaise.

jeudi 27 mars 2008

En vrac

Aujourd'hui je porte des bottines. Quand je marche, ça fait clac-clac. Pas n'importe quel clac-clac, non, un clac-clac majestueux. Avec les talons, je suis plus grande, j'ai l'impression d'être un cheval. Même pas un percheron, parce que j'ai de longues jambes. J'allonge les pas, je roule du train, et je jouis de cette sonorité. Tout le monde m'entend parader.
Dommage qu'on m'ait attelée.

***

Des fois, quand je relis mes posts de blog (surtout l'ancien), je ne me reconnais pas. J'ai l'impression de lire une étrangère. Ca me fait peur ça, de ne pas reconnaître la moi au passé. Elle n'est que du vent filligrané sur un support numérique. C'est inquiétant.

***

J'écris beaucoup en ce moment. C'est bon signe, ou pas. Quand j'écris, c'est que j'ai besoin de me libérer. L'oppression est multiple. Le bonheur et la frustration cohabitent. Ne suis-je qu'un torchon que se disputent mes vagues à l'âme ?

***

J'ai retrouvé un morceau de chocolat dans mon tiroir. En réalité, pour me sentir bien, il me suffit d'avoir le ventre plein.

Sortie de Route


Je lis toujours, même si ça ne se voit pas beaucoup sur ce blog. Entre deux pages d'un G.G.Kay, je me suis glissée dans la lecture de la novella de Nathalie Salvi, Sortie de Route.


Une heure plus tard, je n'avais plus qu'à refermer le livre, sur la page fin. Ce texte dresse un portrait, peut-être bien un constat. On pénètre sans peine dans la tête de notre protagoniste, on le comprend si bien, cet homme qu'on a la sensation de croiser chaque jour... Pas de circonstances atténuantes, l'auteur nous le livre sur un plateau. Dans un monde où tout serait si parfait, elle nous le pend par les tripes.
J'apprécie les mots pesés, le ton incisif, le final sans atermoiement. Je médite sur la justesse de la plume, l'enseignement à en tirer.
Hum. Une saine lecture, telle qu'il faut plus souvent en trouver.
En conclusion, je suis de plus en plus fan de cette collection de Griffe d'encre. Je vous conseille d'acheter ce dernier opus comme les autres (et de visiter le blog de l'auteur, Clopin clopan...)

mercredi 26 mars 2008

Couture toujours

Ce blog est sur le point de devenir un blog de loisir créatif. (En fait, je l'avoue, c'est tout ce que j'ai trouvé pour drainer la population vers lui. :D)


Sans rire, c'est bien la couture, et surtout, c'est sympa d'avoir assez vite le résultat entre ses mains, sauf quand la machine que vous avez empruntée a des ratés, et qu'à chaque fois que vous appuyez sur la pédale, vous ne savez pas si ça va coudre 15 cm ou les 2 dont vous avez besoin avant de tourner pour faire la patte du lapin... Ca détend, c'est reposant, ce stress à chaque fois qu'on appuie tremblante sur la pédale, recroquevillée dans le cellier (a-t-on idée de coudre de nuit, franchement, près de la machine en train d'essorer ???) Et puis, quelle joie quand on retourne son lapin et qu'on découvre que les "ratés" ont plissé le tissu. Un bonheur inénarrable !

La couture, c'est comme l'écriture. Ce qui compte, c'est la finition. Le petit ruban qui va bien, les angles bien repassés... La différence, c'est que c'est moins long, et l'outillage compte quand même un peu plus ; ainsi que la matière première. Allez ! Encore une comparaison foireuse de tata Syven !

Allez, je vous livre le résultat de mes exploits :

Lapin à clochette intégrée.




Pas très contente du smiley : la prochaine fois je ferais en sorte qu'il ait l'air un peu plus crétin... et maintenant, LA trousse dont je rêvais il y a quelques semaines encore :






C'est décidé, je sais ce que je veux pour mes trente ans : je veux forcer les gens à m'offrir chacun un livre (Féérie pour les Ténèbres de Noirez, des Emmanuelle Maia, le dernier Patricia Parry, le dernier pratchett, les romans du diable vauvert), ET un mètre de tissu. Et une machine à coudre. Et un voyage. Et une publication....

Les wish-lists ne servent à rien : il faudrait pouvoir les finir.

vendredi 21 mars 2008

Le doudou Smoke

Donc, hier soir, après le sport (aïe mes abdos), je n'ai pas résisté, j'ai voulu faire un petit truc. Pour ceux qui se demandent comment je m'organise, je vous déroule le plan de la journée :

Le matin : je m'occupe de mon Haricot, pendant que Nereij s'occupe de moi (me nourrir, ramasser les affaires sales, nettoyer la table à langer, mettre mon eee dans mon sac à main, etc.

Je dépose le Haricot et je pars travailler. A midi, je m'éclipse, et j'écris. L'avantage en écrivant tous les jours, c'est qu'on se relit moins, donc on est plus vite dedans. Là en ce moment, je suis sur une scène clé (y a-t-il seulement des scènes qui ne sont pas clés, hein ?). Je retourne au travail...

Le soir, je m'occupe d'abord du Haricot, et une fois qu'il est couché, je me sustente en compagnie de mon mari. Comme on a récupéré le net, je vérifie mes mails, je checke que rien de grave ne s'est passé sur le forum, je regarde les commentaires sur mes blogs...

A 22h00 (hier soir 22h30), je me mets à coudre. Vu que je n'ai pas toute ma raison, ça peut durer jusqu'à 1h00 du mat' (ce n'est arrivé qu'une fois - une demie-heure qu'il y avait écrit sur le tuto, une demie heure !!!! Je ne pouvais pas abandonner, mais j'ai fini par déclarer forfait). Il faut dire que j'ai emprunté une vraie machine à coudre au CE, et c'est top, ça coud facilement en faisant quasi pas de bruit ! Par contre, je vais essayer de ne plus la faire tomber comme hier soir (les accidents arrivent tous les jours).


Pourquoi cet engouement soudain ? Je me passionne rarement (sauf pour les livres, les blogs, les BDs, l'écriture, la wii...) ou si peut-être, allez savoir. En tout cas, je suis ravie de faire quelque chose avec mes dix doigts, et il me faut une occupation le soir. avant, j'écrivais mais je ne peux plus, je n'y arrive plus le soir. Jouer à la wii, c'est sympa mais pas tous les soirs, merci. Regarder la télé, c'est sympa mais pas trop souvent sinon ça abrutit (je trouve, ou alors en faisant autre chose en même temps). Lire, c'est bien, mais toutes mes soirées, non, il faut que je m'active un peu plus. Sans compter le défi que ça représente !


Bon j'ai foiré le sac de mon eee pc (pas la housse, le sac de transport.) Qu'à cela ne tienne, je vais recommencer le mois prochain. Mais j'ai réussi à faire un beau doudou hier soir. Je n'aimais pas l'éléphant parce qu'il ne ressemblait pas à l'idée que je m'en étais faite. Par contre, le smoke écrasé si. :D



Bon, j'avoue, je me suis inspirée d'une photo de doudou. J'ai beau essayer de dessiner des patrons de mes idées, je n'arrive qu'à faire des trucs difformes.

Je l'ai offert à Haricot ce matin. Les bébés sont vraiment cruels. Il a mis ses doigts dans ses yeux, tiré ses moustaches, et enfin, il est tombé sur l'étiquette (à droite, un bout de ruban, je n'ai pas d'étiquettes à mon nom — pas encore). Il a enlevé sa tototte, et hop ! Il l'a attrapée avec les dents.

Verdict : j'ai fait du solide. :D Ca m'a pris deux heures quand même. Oui, je sais, je suis trop douée, mouahahahah ! Mais ne lancez pas de commande, je n'ai pas fini mon apprentissage. Au programme ce WE, un truc pour le swap bio-éco auquel je participe, une trousse à crayon, un autre modèle de doudou, et un sarouel pour Haricot, voire une jupe japonisante. A peine chargé.

Sachant que je rends visite à ma famille, et que pendant les siestes du Haricot... j'écris. Faut pas déconner non plus, on a comme qui dirait un méchant roman à finir.

Mentez à vos enfants. Dites-leur que les monstres ne se cachent pas dans l'ombre.

jeudi 20 mars 2008

Je suis un boulet

Hier soir, j'ai pris une initiative. Je n'aurais pas dû, on ne prend pas d'initiative à minuit passé. Après avoir pété l'aiguille de la machine à coudre empruntée au CE, qui plus est. Donc, j'ai rangé mon bazard et noté que le bois dans le poêle était en pleine fusion, mais l'empilement tenait bon. Alors je me suis dit : "Bon sang, il faudrait le recharger dans une demie-heure, mais je ferai dodo (call me, instant sleeper). Je vais remettre une grosse bûche, ça va bien écraser le tas qui tient on ne sait comment."

Dont acte. Manque de pot, les bûches en fusion se sont brisées en gros morceaux alors que la porte du poële était encore ouverte. Les braises ont roulé sur le parquet, hop hop hop, j'ai tout ramené sur le tapis, qui a commencé à brûler.

NEREIJ ! a compris que c'était une situation d'urgence, est intervenu au pas de course et a étouffé le feu dehors.

Paix à ce brave tapis.

mercredi 19 mars 2008

Nuisances

Il y a un sujet qui m'énerve prodigieusement quand on me parle d'économie d'énergie à moi, pauvre citoyenne lambda à laquelle on brandit honteusement les factures énergétiques sous le nez.

Comprenez, le soir, je fais attention aux lumières de la maison. Je fais bien attention à éteindre quand je sors d'une pièce. J'ai même une lampe que j'allume à la place des spots quand on joue ou regarde la télé. J'éteins tous les appareils, rien n'est en veille. Je fais attention quoi.

Mais quand je vois les reportages des journals TVs sur comment utiliser moins d'électricité, je hurle au scandale. Quoi, on culpabilise les gens ? On leur assène du "tout le monde doit faire attention, chaque geste compte !" Et quand la nuit on se promène en ville, qu'est-ce qu'on voit ? Le long des routes ? Sur les zones commerciales ?

TOUT EST ALLUME. Les enseignes, les néons, les vitrines, les galleries, tout ! C'est scandaleux, et parfaitement inutile. Dès qu'on a un pied dans le commerce, on se tamponne de l'écologie, l'économie des ressources, et je passe tout le reste. Superbe modèle. Comment bien éduquer nos enfants avec ce paradoxe ? Leur faire comprendre la différence entre nous et les entreprises ? Les convaincre que leurs efforts ne sont pas dépréciés par ces temples de la consommation ?

Et aussi, tant que j'y suis ! La nuisance visuelle, y'en a marre. J'arrive à Brest le matin, et que vois-je ? Une forêt de panneaux publicitaires pour m'accueillir. Toutes ces annonces m'aggressent avec leurs couleurs plus violentes les unes que les autres. Où que je regarde, j'en vois. Y'en a marre. On a des anti-spams pour les boîtes mails mais les pouvoirs publics sont incapables de nous protéger de ces annonces. N'est-ce pas un triste constat ?

Je préfère la voûte étoilée, les forêts d'éoliennes, les toits de feuillages. N'est-ce pas plus sain pour tout le monde ?

mardi 18 mars 2008

Premiers essais de couture

Et voilà ! Je ne suis pas qu'une intellectuelle* ! Je suis une créatrice en herbe, j'ai cousu tout ceci à la mini-machine, et croyez-moi, c'est pourri les mini-machines (mais c'est gratuit quand c'est maman qui prête alors on ne va pas trop pleurer non plus).

Donc voici ma petite pochette pour mon eee d'amour, qui me suit partout et qui fait grimper mon compteur comme jamais depuis que je me suis reproduite.


J'ai mis un petit CD à côté pour que vous imaginiez la taille. Et l'éléphant c'est mon tout premier doudou pour mon fiston. Allez, un zoom.

Il n'est pas très beau. Mais il est à son goût (la trompe notamment). Je compte poursuivre avec des poulpis, parce que c'est dur les éléphants.

En vérité la pochette du eee est ma troisième réalisation. J'ai commencé par plus simple, genre les pochettes inratables. Bon, la toute première était minuscule, je peux juste mettre des miniserviette hygiénique dedans. Mais la seconde est pratique. De toute façon, c'était histoire de coudre un truc et de m'y mettre. Maintenant je bave devant les vrais sacs et autres choses (jupe japonisante...)




* Prière de ne pas se moquer (trop fort).

lundi 17 mars 2008

En série

Faisons les comptes. Je n'ai plus ni le téléphone, ni le net (problème de provider), ni non plus la télé (problème de décodeur canal - on reçoit par satellite dans notre coin). Un des deux téléphones fait drôlement chauffer ses piles, le tourne-broche du four ne tourne plus, la dernière tempête a cramé toutes nos plantations fraîchement plantées — car le sel porté par le vent brule tout sauf la pelouse qui continue de monter...

Hum. Comment dire ?

Ce serait bien que ça s'arrête là, tant qu'il n'arrive rien de trop ennuyeux.

mercredi 12 mars 2008

Bad Karma

C'est pas possible. Le sort s'acharne. J'ai perdu mon article sur l'enrichissement.

:/

mardi 11 mars 2008

La scoumoune

De toute façon, en ce moment, c'est la scoumoune qui s'abat sur nous. Tenez, hier, je me fais griller de la banane, et voilà que la plaque induction me met des E rouges clignotants sur tous les afficheurs. Je vous jure. La banane n'était même pas cuite ! J'ai résisté à l'envie de la frapper à coup de poële (la plaque, pas la banane — je sais, je le fais tous le temps cet effet-là, j'aime bien), Au final, j'ai préféré calmement la redémarrer (toujours redémarrer en cas de problème). Evidemment, juste quand la banane était cuite, re-belote. Et quand j'ai voulu montrer à mon cher et tendre qu'elle récalcitrait, je vous le donne dans le mile, elle marchait très bien.

Ca, ça m'énerve.

Je suis dans l'informatique, voyez, alors je sais que quand un bug se produit une fois, il se reproduira au plus mauvais moment. C'est comme l'histoire de la tartine qui retombe toujours du côté beurré, ça ne peut pas manquer.

Mais bon, ceci dit, mis à part le mal de tête, la gorge en feu, j'ai la forme. 525 915 signes pour ASLO, j'avance, j'avance. Je vous ai aussi préparé un article sur l'enrichissement, mais il n'est pas terminé. Peut-être que je mettrais en ligne la première partie demain.

J'ai même fait un peu de couture, il va falloir que je vous montre ça, mais sans connexion à la maison, je n'ai pas les moyens de vous mettre en ligne des photos. Je caresse l'idée de m'acheter une machine, La Mademoiselle n'est quà 109 €, elle est parfaite pour les débutantes. La mini-machine est extrêmement limitée, et c'est difficile de faire les petits trucs dès qu'il y a plus de 2 épaisseurs de tissu donc...

PS: Le PC tant attendu est arrivé. Sans l'écran.

jeudi 6 mars 2008

L'enrichissement

J'ai fait quelques recherches sur le net et je n'ai rien trouvé sur l'enrichissement. Il faut dire que c'est une technique "naturelle", qui apprait lors de la relecture d'un texte.


Mais comme tout ce qui paraît naturel, tombant sous le sens, elle n'est pas simple.


D'une part, il existe plusieurs niveaux d'enrichissements, d'autre part, s'il est tentant d'enrichir son texte, cela n'est pas toujours indiqué. Enrichir ou pas, that's the question... Robert sortira-t-il de son placard pour enrichir cet article, gageons que oui.


Les niveaux d'enrichissement


A mon sens, il y en a deux majeurs qui multiplient ensuite les sous niveaux : enrichissement sur la forme, et enrichissement sur le fond.


L'enrichissement sur la forme ou narratif (j'aurais préféré trouver le terme technique qui convient) regroupe tout ce qui permet d'élaborer un meilleur texte : élargissement ou ajout de descriptions, revue et insertion de dialogues, ajout ou élaboration des transitions...


Attention, il ne faut pas le confondre avec la simple correction de texte où l'on reformule et on rattrape ce qui est déjà écrit. Il s'agit ici d'identifier et de palier aux manques du texte, de combler les brèches qui portent préjudice au récit. Et ce n'est pas facile car l'enrichissement ne doit pas nuire à ce qui est sous-entendu, ni alourdir le récit.


Prenons par exemple la chambre de Robert au château du roi. La première fois où il s'y est rendu en compagnie du lecteur, il a pris soin de pester à propos de la fragilité du mobilier (précieux) qui lui donne l'impression d'être un éléphant dans un magasin de porcelaine. Chaque fois qu'il pose son casque sur la console de l'entrée, à la marquetterie si fine et ouvragée, le meuble tremble.


Donc à chaque fois qu'il entre dans cette chambre, le meuble tremble. C'est un rituel, un repère qui ajoute sa petite note informative. Cependant, on ne décrira pas en intégralité le meuble à chaque fois, par contre, on pourra pour enrichir le texte, faire prendre vie à cette console en faisant tomber le casque, en faisant branler le meuble au point que Robert le rattrape, jusqu'à ce qu'immanquablement il se brise en mille morceaux. et plus le meuble ets mis en scène, moins on a besoin de détailler. Il suffit de mentionner la console récurrente pour que le lecteur retombe sur ses petits.


L'intérêt de ces anecdotes de console, outre chercher à arracher un sourire au lecteur, réside dans leur fort potenciel de transition. Parce qu'entrer dans une chambre n'est pas captivant, ni fort en valeur ajoutée en terme d'histoire. De plus, en rappelant cette console, on rappelle l'image que le lecteur s'est faite au prime abord, quand on l'a décrite à la première description : un environnement un peu trop luxueux pour Robert.


(à suivre)


mercredi 5 mars 2008

Vomi de lamentations

Oui, bon je sais. J'ai un boulot, un chouette mari, un Haricot génial, un chat bizarre, un toit à 500 mètres de la mer, à manger dans mon assiette. Je ne suis pas à plaindre. N'empêche que comme la majorité des Français, je vois quand même de quoi me lamenter cette semaine. Parce que mine de rien, ma vie en rouge et noir à monstres a beau tendre vers la perfection, il reste un point sur lesquels je coince, un peu comme une fermeture éclair qui attrape le tissu et reste bloquée.

Mais non, vous n'y êtes pas. Certes, je ne suis pas l'écrivain que j'aimerais être, mais en insistant, ça finira bien par passer, quitte à arracher un peu le tissu, et puis, peut-être même que c'est bien, ça me laisse un beau rêve quotidien avec lequel fleurter.

Il s'agit de sous bien sûr. Qui n'aimerait pas dormir avec un matelas de quelques centaines* d'euros sur son compte épargne, histoire d'être sûre de faire face à n'importe quel imprévu ? (*Voire milliers, mais j'aimerais rester dans le domaine du réalisable avec nos charges, les travaux prévus pour ces 2 prochains mois, et nos traites, on n'y est pas encore.)

J'aimerais bien, je vous l'avoue, avoir un compte avec des sous pour au cas où. Parce que là, les sous, le fruit de nos économies durement réalisées ces derniers mois se sont envolées via paypal vers un gars d'ebay qui ne nous a toujours pas envoyé le PC promis en retour. Y'a 15 jours qu'on l'a payé et le type nous ballade de droite de gauche, je crois que mon cher et tendre va finir par hulkiser (et il fait peur quand il hulke, notre maître d'oeuvre tremblait devant lui, notez, non sans raison).

Rha. Je ne vous raconte pas le dépassement de forfait de portable qu'on va se taper.

Mais s'il n'y avait que ça. Le robinet de la baignoire fuit. Haricot a la conjonctivite. L'agrapheuse ne marche plus, ce qui m'empêche de retapisser mes chaises avec mon tissu rouge, ce qui fait que je continue à m'asseoir sur du caca de mouche (nettoyé, mais ça reste du caca de mouche). En plus, au boulot là présentement, je fais du formatage de texte sur des books de 250 pages. Hum.

Y'a des fois où j'ai envie de sortir mon dico de latin et d'en coller un gros coup dans la face de Life is a bitch.

Pour me sauver la semaine, j'ai cousu mon premier petit sac à la machine. Il n'est pas super bien fini, il est juste assez grand pour y glisser des mini-serviettes hygiéniques, mais l'essai est concluant. J'ai dû enlever le bouton parce qu'il était trop gros et je n'arrivais plus à ouvrir le sac. Je vous mets une photo ce soir. A moi les loisirs créatifs !!!

mardi 4 mars 2008

A propos de la rédaction

J'ai imprimé la première mouture d'AuSortir de l'Ombre et je m'attèle un peu à la relecture le soir dans mon lit (ne criez pas victoire, c'est arrivé une fois depuis vendredi dernier ; il faut avouer que j'ai des poches sous les yeux jusqu'aux genoux).

Je me rends compte à la lecture des premières pages, que la façon dont je me suis mise à ce roman transparaît dans la forme. Les 100 000 premiers signes ont été pondus d'un bloc, en l'espace d'un mois, ils sont très liés. Il va me falloir retracer le synopsis en fonction de ce qui est écrit pour y insérer de la bonne façon les intrigues collatérales.

Si je me penche sur les derniers chapitres en date, le récit me paraît plus morcelé. Les chapitres sont un assemblage de scènes, ils témoignent de ma façon de penser et de m'organiser pour écrire : l'irrégularité transparaît, je ne visualise plus un chapitre comme un ensemble. Heureusement, je m'y remets chaque midi (ou presque) en semaine depuis que j'ai mon eee (merci papa, merci maman)

Cela pose un problème de cohérence et de structure que je corrigerai une fois le premier jet écrit. Ce n'est déjà pas si mal de s'en rendre compte. Je me demande si cela vaut pour tout écrivain. Cela me paraît logique d'être plus équitable entre scènes et transitions quand on progresse vite. Quand je progresse lentement, je prépare très longuement chaque scène, et à la rédaction, je me focalise dessus.

Mouais. Tout cela est terriblement intéressant.