Avec son label milady, Bragelonne a bouleversé le paysage dans les librairies.
Il y a un phénomène de concentration éditoriale. Forcément, des éditeurs vont en pâtir.
Il semble que les lecteurs aiment mieux la SF anglosaxonne.
On en parle, on explique, et puis on se rend compte. Hier, je suis passée en coup de vent à la fnac (Oh Dialogue, librairie chérie je paierai pour cette infidélité!), et j'ai failli compter le nombre de titres français. Au final je me suis abstenue. En rentrant, j'ai sauté sur le site de Griffe d'encre (j'ai acheté le chant d'Elkhirit et les Prothétiques.)
J'ai envie de fermer les yeux et de poursuivre mon petit chemin sans me ronger plus les sangs. Il n'y a pas beaucoup de place pour les jeunes auteurs dans ce schéma (cf. article pérécdent). Mais ce n'est pas nouveau. Cela fait longtemps que j'ai accepté cette partie du jeu.
Désir d'insouciance ? Peut-être. Le climat n'est pas encourageant dans ma sphère professionnelle, alors me soucier plus des problèmes de l'édition contribuerait à me déprimer, ce que je ne souhaite pas. C'est inutile, et ce n'est pas ce qui va m'empêcher d'écrire. Ma petite Siwès a très envie de s'exprimer, impossible de l'en empêcher.
Mais tout ceci me préoccupe. Au-delà de mon propre petit nombril, j'aime trop les livres, je ne peux pas me satisfaire que de littérature étrangère, et puis je lis de bonnes choses sur CoCyclics. Rendue page 100 des fedeylins, j'ai lâché un gasp! de frustration parce que je n'avais pas encore imprimé la suite. Je n'ai pas reconnu le premier roman que j'ai lu il y a un an. Impossible de lire moins de 50 pages d'affilée. Le travail accompli m'a clouée sur mon siège. Vite la suite.
Quelle solution? Lire et acheter. Roger, mais avec mon mari chômeur, le budget plafonne, impossible de faire plus d'effort.
Chercher des réponses sur le net. Alexandrie? E-books?
Dernière réponse, en inventer une. En inventer une. En inventer une.
Je cherche toujours. La foudre pourrait bien me frapper une deuxième fois.
En l'attente, lire des auteurs français.
Faire de la pub pour tous ceux que j'ai aimés.
Donc poster plus.
7 commentaires:
Oui, les ventes des auteurs de fantasy française ne sont pas très glorieuses, à part quelques exceptions. Le marché est dominé par la production anglosaxonne et les romans français sont vite noyés dans la masse... la seule solution c'est hélas d'acheter. Il n'y a que comme ça que cela peut peser un peu plus sur le marché et donner envie aux éditeurs d'investir davantage.
Mais bon...
(D'abord, je suis bien contente que tu relises mes fedeylins. Je savais que tu trouverais ça différent !(j'esérais en mieux). Ce boulot, je le dois à toi, Blacky, Garulfo, Pingu, Misandre et Iluinar. A CoCy. Vive CoCy !)
Pour le reste, je comprends ton inquiétude. Pour l'instant, j'évite de trop y penser car moi non plus je ne vois pas de solution miracle.
En tout cas, je suis d'accord avec ta conclusion : poste plus ! ^^
Bon, allez... les auteurs français en sous-nombre, ça fait 20 ans que je les vois en SFFF ! :-))
Cependant, ils sont toujours là. Malgré les vagues d'anglo-saxons qui passent et ne reviennent pas pour certains.
Si les lecteurs aiment la littérature anglo-saxonne, c'est tout simplement parce que seul le tri, l'écume des meilleurs arrivent jusqu'à nous. C'est tout. (on appelle ça, des ventes assurées, presque assurées)
Et encore... Philip K. Dick, exceptionnel auteur américain pour les français, est considéré comme un auteur de seconde zone dans son pays.
Tellement seconde zone que c'est fou le nombre de films tirés de ses nouvelles !
Mais bon, nul n'est prophète en son pays ! :-)))
Donc, un auteur français (francophone) doit être meilleur que le meilleur du meilleur américain.
Auteur américain qui peut vivre de son travail. C'est dire si nos auteurs ont de la valeur.
Ceci ne doit pas empêcher de "choisir" ses acquisitions pour aider les auteurs francophones, ou au moins les éditeurs que l'on souhaite voir perdurer :-)))
C'est une façon d'arroser son propre jardin.
Dans les limites de ses possibilités :-)))
Bien Amicalement
L'Amibe_R Nard (qui a entendu : 600 "nouveautés" pour la rentrée littéraire)
C'est vrai que cette inquiétude est nouvelle et palpable. Je ne sais pas s'il restera encore une vraie place pour les "premier romans", surtout au niveau SFFF, dans 5/10 ans.
Quel renouvellement à terme ? Aucune idée.
Pour ma part, tout pareil, je ne me prends pas la tête avec ça. Mais je suppose qu'en temps que lectrice, je risque d'être frustrée par ce qu'on me proposera. Parce que la litté SFFF anglo-saxone, c'est principalement des multilogies que je n'accroche pas.
L'amibe, je doute que ces 600 nouveautés touchent la SFFF et encore moins de nouveaux auteurs SFFF... Il ne faut pas tout mélanger.
Quant à l'idée qu'il n'y aurait que la crème de la crème anglo-saxone qui serait traduite, j'en attends des preuves.
Je reste persuadée que beaucoup d'éditeurs préfèrent parier sur un auteur a-s moyen que sur un auteur français de bon niveau, surtout quand celui-ci est un parfait inconnu pour le 'grand public'.
Je pense comme Bernard. Ca fait trente ans que je lis de la SFFF et trente ans que j'entends dire que la SFFF est morte. Ben non. Elle est toujours là et il y a eu une explosion de nouveaux auteurs français en moins de 10 ans : Catherine Dufour, Jérôme Noirez, Pierre Pevel, Samantha Bailly pour n'en citer que quelques uns. Certes, il n'y a pas des centaines de nouveaux auteurs par an mais vous conviendrez que ce serait impossible. Et il y a une spécificité française très importante. Les oeuvres françaises sont spéciales. Je ne serais dire en quoi mais les anglo saxons "pondent" dans leur grande majorité des ressucés alors que les Français innovent en littérature de genre. Non, la SFFF française n'est pas morte et n'est pas prête de mourrir.
J'ai suivi avec intérêt vos réponses.
Je n'arrive toujours aps à trancher pour ma part. :)
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