Ce matin, un pigeon perché sur un câble m'a donné une histoire. Il s'est juste gratté le bec avec son aile. Cela m'a préoccupée le temps de me garer.
J'ai oublié l'intrigue presque aussi sec, dès que je me suis connectée au travail.
Et puis, en trempant mes lèvres dans mon thé, elle m'est revenue. Cette fois, je l'ai notée.
Certaines histoires incongrues, qui arrivent de nulle part, sont très déterminées. Il ne faut pas les contrarier trop longtemps.
En plus, celle-là va m'offrir de quoi rêvasser. Peut-être même qu'elle me poussera à commettre une nouvelle pendant les vacances. Sait-on jamais.
vendredi 30 juillet 2010
jeudi 29 juillet 2010
Constance mon amie
Ah la constance ! Petite bête chagrine bien difficile à apprivoiser. Pendant des années, je n'y suis pas parvenue. De 2000 à 2005, pour être précise (j'estime que ce que j'ai fait avant ne compte pas). J'écrivais en dillettante. De temps à autre, ça me prenait, j'écrivais toute la semaine ou tout le WE, je pondais quelques chapitres ; je faisais une pause, longue ou pas ; j'y revenais. C'est comme ça que j'ai écrit mes deux premiers opus fantasy (dont j'ai abandonné depuis la correction...) Je les trouve bourrés de qualités et de défauts (surtout de défauts d'écriture), des premiers romans, quoi. Mais je les ai écrits quand j'étais étudiante, j'avais plus de temps libre globalement (genre pas de CoCyclics ni de Haricot, les sales gosses !)
On va dire que c'est avec Au Sortir de l'Ombre que j'ai pris les choses en main. Déjà, avant de m'y mettre, je me suis mise à blogguer. Blogguer, c'est ouvrir des canaux de communication entre mon "moi passé" et mon "moi futur". Je les adore tous les deux, ils passent leur temps à se tirer dans les pattes (genre, je te laisse la vaisselle pour demain, je ricane parce que moi je sais qu'ASLO a trouvé un éditeur). Ah-ah, encore une blague qui ne fera rire que mon moi futur. Pardon.
Le blog sert surtout à garder une trace de mon travail, et à mesurer ma progression (en signes et tout le toutim). Ceci dit, on peut se contenter d'un carnet, mais je préfère le blog ; ça permet à ceux qui me suivent de me fouetter ou de m'encourager. Le carnet n'encourage pas comme les commentaires (même si je me fais rare et que je réponds rarement - souvent parce que je ne sais pas quoi répondre). En terme d'alternative, je conseille aussi le fil* de challenge CoCyclics.
Il est important de mesurer les progrès. Quand on écrit, on a souvent l'impression d'avancer peu à chaque séance. Sans compter qu'on ne voit pas non plus le compteur grimper quand on planche sur les scénarios, personnages, etc. Pourtant ça compte. Ce qu'il faut retenir, c'est qu'on progresse, ça aide à rester motivé(e).
En ce qui concerne la motivation, vous pouvez aussi opter pour un compte facebook et devenir copain avec les autres auteurs. D'ailleurs à ce propos, rien de tel que de suivre les copains : ça entretient une saine émulation. Il en suffit d'un qui avance bien pour que tout le peloton suive.
Après, viennent les techniques réservées aux sportifs de l'écriture, en particulier celles qui fixent un nombre de mots ou de signes par jour (voir par exemple, la constance du jardinier), et celles qui fixent des objectifs à la semaine (j'appartiens à cette catégorie - quoiqu'en ce moment, je ne m'en fixe pas, mais on va dire que l'habitude est prise, je suis assez régulière.) Mots, signes, nombre de chapitres, toutes les techniques se valent.
L'important avec ce genre de méthode, c'est de se fixer des objectifs tenables et en adéquation avec son mode de vie, quitte à relever la barre plus tard si on peut. L'échec démotive.
Paramètres à prendre en compte :
- En moyenne, nombre de séances par semaine : 4 séances
- Temps moyen effectif d'une séance : 1h30
- Production moyenne par séance : 3500 SEC
C'est une méthode qui a fait ses preuves avec moi. L'avantage de la constance, c'est qu'on reste dans le récit. D'un jour sur l'autre, on n'a pas oublié où on en est et ce qu'on a prévu de faire. On perd moins de temps à se relire, à chercher ses notes, à réfléchir à ce qu'on veut écrire.
Il arrivera sûrement des impondérables qui casseront votre planning et entameront vos bonnes résolutions. En dernier recours, pour rattraper ses retards, on peut alors s'offrir une nuit de l'écriture. Très amusant.
D'autres astuces pour mieux travailler :
- Relire au matin ce qu'on a écrit à la dernière séance pour se remémorer le travail de la veille.
- Préparer sa séance, en y pensant aux moments de pause (café, courses, transports, wawas, etc.) et en faisant le travail de recherche pendant des temps morts trop courts pour écrire (documentation, discussion sur les problèmes, etc.)
- Garder un carnet à portée de main pour noter ses idées.
- Ne pas hésiter à travailler sur papier, et à utiliser les moindres temps libres.
- Se donner des habitudes (une séance un midi sur deux par exemple, ou 30 minutes chaque midi.)
- Surtout, communiquer avec d'autres auteurs si on a des problèmes pour ne pas rester bloqué(e) sur une scène.
- Se mettre dans de bonnes conditions (musique, calme, net coupé).
- Se récompenser une fois le travail effectué (gourmandises, séries TV, etc.)
Si ce genre de méthode ne marche pas pour pour vous, vous êtes peut-être d'un autre bois. Je connais des écrivains qui sont sujet à la frénésie créatrice et qui écrivent sur de très courtes périodes, voire en enchaînant les nuits blanches. Estomaquant. ^_^
* fil de challenge : fil de discussion ouvert dans le forum Challenge CoCy, qui vous est réservé pour parler de votre premier jet en cours à boucler d'ici fin 2010.
mercredi 21 juillet 2010
Des barbecues et des signes
Ce que je préfère pendant les rencontres CoCyclics, ce sont nos discussions sur l'écriture et le reste - pour un compte-rendu il faut aller sur le forum de CoCyclics. J'ai beaucoup beaucoup parlé, au point que j'ai très mal à la gorge depuis ce WE. Si-si.
Bref, en tout cas, une conversation avec mon amie Roanne m'a permis de lever les derniers doutes sur les chevaux-dragon, mes adiales chéris. J'essaierai de vous mettre un extrait dès que j'y aurais travaillé (c'est-à-dire à la relecture).
Entre-temps, j'ai refait une nouvelle volte-face avec mon espion, Baxian. Encore une, mais ce n'est pas une véritable volte-face, c'est juste sur la question de l'identité qu'il va voler. Oui tout cela est très compliqué, le but étant de décomplexifier et de rendre tout ceci aussi naturel que possible. J'ai aussi lu de la doc, plein de doc, sur les soldats et les grades. Vallait mieux. Pour moi, avant, capitaine et caporal, c'était kif-kif bourricot, la balle au centre. Hum.
Malgré une envie dévastatrice d'écrire (certainement née de la rencontre grenouillesque), je ne le puis cette semaine. Je sors quasiment tous les soirs. Donc, on va attendre ce WE pour reprendre du collier. Il faudrait que je fasse un petit plan rapide pour estimer ce qui me reste à écrire.
Je prends du retard, ça me fait peur. J'aurais bien aimé le finir pour aujourd'hui ce roman. Dommage.
Pour me consoler, je vais voir ce film:
Bref, en tout cas, une conversation avec mon amie Roanne m'a permis de lever les derniers doutes sur les chevaux-dragon, mes adiales chéris. J'essaierai de vous mettre un extrait dès que j'y aurais travaillé (c'est-à-dire à la relecture).
Entre-temps, j'ai refait une nouvelle volte-face avec mon espion, Baxian. Encore une, mais ce n'est pas une véritable volte-face, c'est juste sur la question de l'identité qu'il va voler. Oui tout cela est très compliqué, le but étant de décomplexifier et de rendre tout ceci aussi naturel que possible. J'ai aussi lu de la doc, plein de doc, sur les soldats et les grades. Vallait mieux. Pour moi, avant, capitaine et caporal, c'était kif-kif bourricot, la balle au centre. Hum.
Malgré une envie dévastatrice d'écrire (certainement née de la rencontre grenouillesque), je ne le puis cette semaine. Je sors quasiment tous les soirs. Donc, on va attendre ce WE pour reprendre du collier. Il faudrait que je fasse un petit plan rapide pour estimer ce qui me reste à écrire.
Je prends du retard, ça me fait peur. J'aurais bien aimé le finir pour aujourd'hui ce roman. Dommage.
Pour me consoler, je vais voir ce film:
vendredi 16 juillet 2010
De la caractérisation et un peu de technique
SEC: 550 000 et des virgules.
Je progresse dans ma rédaction des Siwès Chronicles. Je suis restée bloquée un moment, perplexe, parce qu'il fallait que je trie les priorités de Baxian. Arrêtons-nous un moment sur ce personnage.
Baxian est un espion. Il a une mission à remplir, avec des objectifs préfixés par son commanditaire, le Yan Dether (vieillard, stratège, presque au sommet de la hiérarchie). Dans ce roman, quelles que soient la scène et la situation, notre amie Siwès constitue l'élément perturbateur à cause duquel les choses ne se passent pas comme prévues.
A cause de cette enquiquineuse — qui fait son bonhomme de chemin sans se préoccuper de mes autres fils directeurs, son petit côté despote —, les autres personnages sont forcés de réviser leurs propres objectifs ainsi que la façon de les atteindre, sauf que dans le cas de Baxian, c'est plus compliqué, parce que de tous les personnages, c'est celui qui a le plus de contraintes. Le garder crédible et cohérent est relativement périlleux.
Il est aussi compliqué à gérer que M. Bronn (un salopard dans Au Sortir de l'Ombre, vous l'adorerez celui-là).
Je disais sur mon fil challenge CoCyclics que j'étais ennuyée aussi, parce qu'à chacune des interventions de Baxian, on le voit préoccupé, inquiet, concentré. Plutôt barbant, parce que cela ne donne pas grand indice sur sa personnalité. En général, j'aime bien caractériser les personnages à la première apparition. C'est toujours plus facile de camper, puis de faire évoluer le personnage, car tant qu'il est cohérent, le lecteur n'a pas de mal à le suivre.
Pour Tomas et Baxian, c'était difficile. A la première rencontre, on les découvre du point de vue de Siwès, qui ne les connaît pas du tout. Ils sont en mission, ce qu'ils montrent d'eux, ce sont les visages de deux soldats. Le lecteur est obligé de faire connaissance avec eux par la suite. Je n'aime pas ce procédé, mais je n'ai pas le choix. Au final, je suis obligée de ruser et de construire pour caractériser. Plus je repense à l'introduction de ces personnages, plus il y a de chances que je revienne sur ce début pour le simplifier et exploiter mieux cette façon de les présenter. On ne peut pas dire que cela ne soit pas formateur.
Dans le même temps, je raccroche un mini-fil, une surprise on va dire, qui va grandir au fur et à mesure de la lecture. J'espère surprendre. Mais non, je n'abuse pas du teasing et du suspens. Ce n'est pas du tout mon genre... Je m'amuse beaucoup !
Question technique, je m'accroche à mon carnet. Plus j'avance, plus je note :
De flamboyantes images de Krine et Hellone, chevaux-dragons de leur état, quand le muscle et les crocs s'allient à la grâce pour forger de terribles prédateurs, conscients, et qui affrontent sans ciller n'importe quel mage noir. Bon je vous laisse, je m'enflamme...
PS: Demain, j'ai Barbecue CoCyclics ! ^_^
Je progresse dans ma rédaction des Siwès Chronicles. Je suis restée bloquée un moment, perplexe, parce qu'il fallait que je trie les priorités de Baxian. Arrêtons-nous un moment sur ce personnage.
Baxian est un espion. Il a une mission à remplir, avec des objectifs préfixés par son commanditaire, le Yan Dether (vieillard, stratège, presque au sommet de la hiérarchie). Dans ce roman, quelles que soient la scène et la situation, notre amie Siwès constitue l'élément perturbateur à cause duquel les choses ne se passent pas comme prévues.
A cause de cette enquiquineuse — qui fait son bonhomme de chemin sans se préoccuper de mes autres fils directeurs, son petit côté despote —, les autres personnages sont forcés de réviser leurs propres objectifs ainsi que la façon de les atteindre, sauf que dans le cas de Baxian, c'est plus compliqué, parce que de tous les personnages, c'est celui qui a le plus de contraintes. Le garder crédible et cohérent est relativement périlleux.
Il est aussi compliqué à gérer que M. Bronn (un salopard dans Au Sortir de l'Ombre, vous l'adorerez celui-là).
Je disais sur mon fil challenge CoCyclics que j'étais ennuyée aussi, parce qu'à chacune des interventions de Baxian, on le voit préoccupé, inquiet, concentré. Plutôt barbant, parce que cela ne donne pas grand indice sur sa personnalité. En général, j'aime bien caractériser les personnages à la première apparition. C'est toujours plus facile de camper, puis de faire évoluer le personnage, car tant qu'il est cohérent, le lecteur n'a pas de mal à le suivre.
Pour Tomas et Baxian, c'était difficile. A la première rencontre, on les découvre du point de vue de Siwès, qui ne les connaît pas du tout. Ils sont en mission, ce qu'ils montrent d'eux, ce sont les visages de deux soldats. Le lecteur est obligé de faire connaissance avec eux par la suite. Je n'aime pas ce procédé, mais je n'ai pas le choix. Au final, je suis obligée de ruser et de construire pour caractériser. Plus je repense à l'introduction de ces personnages, plus il y a de chances que je revienne sur ce début pour le simplifier et exploiter mieux cette façon de les présenter. On ne peut pas dire que cela ne soit pas formateur.
Dans le même temps, je raccroche un mini-fil, une surprise on va dire, qui va grandir au fur et à mesure de la lecture. J'espère surprendre. Mais non, je n'abuse pas du teasing et du suspens. Ce n'est pas du tout mon genre... Je m'amuse beaucoup !
Question technique, je m'accroche à mon carnet. Plus j'avance, plus je note :
- Les corrections à faire plus tard
- Les lignes directrices à exploiter à fond
- Les questions qui suscitent des attentes chez le lecteur
- Et, surtout, surtout, ce que je n'ai pas encore mis et auquel je tiens.
De flamboyantes images de Krine et Hellone, chevaux-dragons de leur état, quand le muscle et les crocs s'allient à la grâce pour forger de terribles prédateurs, conscients, et qui affrontent sans ciller n'importe quel mage noir. Bon je vous laisse, je m'enflamme...
PS: Demain, j'ai Barbecue CoCyclics ! ^_^
vendredi 2 juillet 2010
En retard sur le planning
Siwès Chronicles, rédaction du dernier fil secondaire manquant au roman pour déclarer le premier jet achevé.
Cette fois j'en suis sûre, je suis en retard. Le mois de juin s'est avéré catastrophique (le barbecue est le faux-ami de l'auteur). Je n'ai pas fini pour Baxian; J'en suis péniblement à son infiltration dans le camp.
Péniblement, parce que j'ai changé plusieurs fois d'avis sur des détails. Ca m'agace. Bon, et puis je vire les anciennes scènes qui ne correspondent pas à la fin. Du coup, le compteur stagne, ce n'est pas très encourageant. Je vais remettre un coup de collier, cette semaine j'espère.
Espérons que je ne prenne qu'un mois de retard.
Cette fois j'en suis sûre, je suis en retard. Le mois de juin s'est avéré catastrophique (le barbecue est le faux-ami de l'auteur). Je n'ai pas fini pour Baxian; J'en suis péniblement à son infiltration dans le camp.
Péniblement, parce que j'ai changé plusieurs fois d'avis sur des détails. Ca m'agace. Bon, et puis je vire les anciennes scènes qui ne correspondent pas à la fin. Du coup, le compteur stagne, ce n'est pas très encourageant. Je vais remettre un coup de collier, cette semaine j'espère.
Espérons que je ne prenne qu'un mois de retard.
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