Si je fumais encore... je serais allongée sur mon divan, en slip t-shirt, la clope à la main, le verre de rhum sur la table. Je dessinerais des ronds improbables, qui s'envoleraient en fumée vers la cheminée. Le bois crépiterait sans demie mesure, pour habiller le silence, et réduire au néant le sarcasme dont si souvent il me gratifie.
Il arrive que ce genre d'instant se produise et dépérisse, alors tant que je le surveille du coin de l'oeil, à s'amuser avec les braises, je le retiens. Nul besoin d'aircraft, de fantôme ou de licorne, pour saisir quand un moment de magie nous est accordé.
Tout devient simple, le monde reprend sa place, et enfin se pointe la normalité.
Est-ce possible vraiment? Est-ce l'alcool qui me ment? Ou bien, suis-je si méfiante comme les chats errants que je ne puis supporter un simple moment de grâce ?
Je ne fume pas ma clope mais je suis sur mon divan. J'ai basculé en arrière et de mes épaules, j'ai rejeté le poids des craintes. Tout cela vous paraîtra grandiloquent, mais il y a quelques minutes, j'observais soulagée, au-dessus de moi, le firmament.
3 commentaires:
Savoure ! (et pourquoi mes commentaires se font manger deux fois sur trois ?)
Oui mais tu peux machouiller un baton de reglisse et boire un the un jasmin a la place.
C'est quand meme uber rock and roll
(J'aime trop le style de ce post)
> Anne: Je ne sais pas du tout.
> Drenka: Je n'ai pas de bâton de réglisse, mon côté mémère sans doute? (Merci, j'étais bien pétée quand même, alors ce matin, quand je me suis rappelée, je me suis précipitée pour lire, et en fait, ça allait. Parce qu'il ne faut jamais laisser de traces quand on est saoul: messages sur répondeur, blog, forum sont normalement proscrits.)
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